le 21.06.22
Louise MARICHAL, Alumni ISC Paris et fondatrice d’AKNA
Entreprises et Alumni
A seulement 30 ans, Charlotte Granger-Fristel (promotion 2017) est Senior Talent Acquisition Partner au
sein d’IBM. Mais avant d’intégrer le service Ressources humaines du géant de l’informatique, Charlotte
a connu des expériences bien différentes. Certaines l’ont poussée dans ses retranchements, d’autres ont
révélé ses talents cachés.
La maturité, c’est probablement le terme qui caractérise le mieux le parcours de Charlotte. Notre Alumni
explique être sortie à plusieurs reprises de sa zone de confort, « quitte à se faire violence parfois », pour
reprendre avec exactitude les mots que la jeune femme emploie. Mais derrière ces prises de risque osées
et courageuses, on découvre aussi une carrière intelligemment menée. Ambitieuse, communicative,
Charlotte a su cueillir au bon moment de belles opportunités qu’elle a elle-même provoquées. Il est donc
peu étonnant de retrouver notre Alumni, diplômée pourtant en marketing, à un poste de Senior Talent
Acquisition Partner au sein de la prestigieuse entreprise IBM, et ce à tout juste 30 ans. Retour sur les
prémices d’une aventure audacieuse.
C’est après l’obtention de son baccalauréat que Charlotte quitte sa Bretagne natale. Pour intégrer une
classe préparatoire, elle n’ira pas très loin, à Angers, dans les Pays-de-la-Loire voisins. « Ce n’était pas
loin certes mais c’était déjà une première coupure avec le nid familial ! » explique Charlotte qui, après
deux années de travail intensif, fait le tour de l’hexagone pour passer les oraux d’entrée aux écoles de
commerce. Enthousiasmée par le système associatif de l’ISC Paris, elle décide alors de déposer ses
bagages dans la capitale.
La trentenaire s’étend peu sur la première année, ou sa première partie d’année de césure. Et pour cause,
c’est une aventure dont elle garde un souvenir impérissable que Charlotte a hâte de nous raconter.
En 2015, la jeune étudiante part en effet « se trouver » à l’autre bout du monde, en Afrique-du-sud. « Ce
fut une expérience incroyable, à chaque fois que j’en parle j’en ai des frissons ».
Déjà tentée par l’aventure entrepreneuriale, elle sait que Cape Town est riche de start-ups, et de fait
d’opportunités professionnelles.
Loin d’être craintive, elle passe de premiers entretiens depuis Paris et signe un contrat de stage. Elle part
début juin, bagages et billets d’avions en mains. Une opportunité également de perfectionner son anglais
« En passant les entretiens je me suis assurée que je ne parlerai pas un mot français avec mon équipe,
pari tenu personne littéralement ne parlait français ! ». Elle sait enfin qu’elle sort de sa zone de confort,
et que ça ne peut qu’être bénéfique, tant sur le plan personnel que professionnel. Là-bas, elle rejoint une
start-up, « Ourhood », au sein de laquelle elle réalisera un stage de 6 mois, puis visite le pays pendant
plusieurs semaines avant de rentrer en France fin décembre. « Je suis revenue avec nostalgie car j’ai
beaucoup appris sur la vie, je suis d’ailleurs repartie en 2019 avec mon époux, pour le mariage d’une
amie que j’avais rencontré 4 ans plus tôt. Retrouver ces sourires, cette joie de vivre reste l’une des plus
belles richesses que ce pays ait pu m’offrir.» avoue-t-elle.
De retour en France, Charlotte se spécialise dans le marketing stratégique. Déjà brillante, elle est choisie
par Catherine Lejealle, enseignante-chercheur à l’ISC Paris, spécialiste du digital, pour être sa tutrice de
mémoire. « Ça m’a beaucoup donné de confiance en moi, moi qui en manquais encore » confie Charlotte
avec une pensée pleine de gratitude envers son ancienne enseignante. La jeune étudiante rédige son
mémoire sur la data et la protection des données personnelles. « C’était un sujet déjà porteur en 2015, le
monde a tellement évolué en 7 ans ! ». Brillamment diplômée, Charlotte choisit de rester dans le domaine
du digital. Pour son stage de fin d’études, elle intègre un acteur spécialisé dans le big data Quinten, où elle
côtoie un monde inconnu mais formateur : « Les ingénieurs sont très cartésiens comparés aux étudiants
en marketing ! » reconnait-t-elle. En 2017, elle intègre Kisio, une entreprise de conseil et de services
digitaux en matière de mobilité. Une belle expérience mais qui lui fait également prendre conscience qu’il
lui manque un point essentiel dans ce métier : l’interaction humaine. De là naitra sa deuxième prise de
risque.
« En 2018, sans expérience ni connaissance en ressources humaines, je suis sortie une nouvelle fois de
ma zone de confort et j’ai rejoint Robert Walters. Mes nombreuses années à faire du baby-sitting,
réseauter, fidéliser, être régulièrement recommandée par les familles m’a beaucoup aidé dans mes
débuts » raconte-t-elle. Alors, pendant 3 ans et demi, elle apprend les ficelles du métier de consultante en
recrutement « J’ai eu tant d’échanges côté candidats et côté clients, certaines rencontres m’ont davantage
marquées et beaucoup appris. J’ai par ailleurs des souvenirs intacts que je me plais à partager :
l’accompagnement dans le processus de recrutement de plusieurs jeunes femmes en début de grossesse.
Elles m’ont fait confiance dans leur transition professionnelle, c’était un vrai pari pour chacune d’elles. Je
me suis toujours mise à leur place, un point clé selon moi. »
L’arrivée en 2022 chez IBM, la multinationale américaine spécialiste des domaines du matériel
informatique, du logiciel et des services informatiques, découle d’une belle alchimie.
« Je voulais que les choses se fassent naturellement, sans jouer un jeu, qu’il y ait une séduction mutuelle.
A l’heure où je vous parle je suis plein apprentissage du jargon IBM et cette aventure promet d’être riche
et passionnante » s’amuse Charlotte qui occupe depuis février seulement un poste de Senior Talent
Acquisition Partner pour IBM France et pour l’une de ses filiales, IBM Interactive. La trentenaire recrute
aussi bien pour plusieurs practices des profils seniors que juniors. « Nous recevons aussi des candidats
pour des stages ou des alternances que nous pourrons recruter ensuite en CDI et qui sont donc nos
collaborateurs de demain » précise Charlotte, pleinement investie dans sa nouvelle mission. A bon
entendeur donc !
